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5 décembre 2014 5 05 /12 /décembre /2014 13:45

Frédéric Bélier-Garcia nommé directeur


Annonce

Les Trois Coups.com


Fleur Pellerin, ministre de la Culture et de la Communication, Christophe Béchu, sénateur-maire d’Angers et Jacques Auxiette, président du conseil régional des Pays de la Loire, se félicitent de la nomination à l’unanimité, ce vendredi 5 décembre, de Frédéric Bélier-Garcia à la direction de l’établissement public de coopération culturelle (E.P.C.C.) Le Quai, à Angers.

Frédéric Bélier-Garcia succède à Christian Mousseau-Fernandez, dont l’ensemble des partenaires saluent l’action à la tête du Quai depuis janvier 2009. Il prendra ses fonctions au 1er janvier 2015.

Cette nomination permet d’imaginer un modèle d’établissement nouveau qui prenne en compte le fonctionnement actuel de l’E.P.C.C. Le Quai et de ses équipes et le cahier des missions et des charges d’un centre dramatique national de plein exercice, avec des missions complémentaires.

Sur la base du projet présenté au jury par Frédéric Bélier-Garcia, Fleur Pellerin, Christophe Béchu et Jacques Auxiette vont lui demander de proposer un schéma de rapprochement des deux établissements au cours de l’année 2015, ainsi que de nouvelles modalités de collaboration avec le Centre national de danse contemporaine (C.N.D.C.).

Les Trois Coups


www.culturecommunication.gouv.fr

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17 novembre 2014 1 17 /11 /novembre /2014 18:09

Une « Mission » initiatique


Par Céline Doukhan

Les Trois Coups.com


Porté par un comédien extraordinaire, Bruno Vanden Broecke, « Mission » est un monologue bouleversant sur la foi, l’engagement, l’Afrique. À ne manquer sous aucun prétexte.

mission-300 koen-broos Quand Mission commence, on a un doute : un unique comédien, presque immobile car posté derrière un pupitre, dans la peau d’un vieux missionnaire racontant sa carrière au Congo, va-t-il pouvoir nous tenir en haleine pendant une heure cinquante ? Mais les minutes passent, et nous voilà embringués presque malgré nous dans le récit finalement captivant de ce demi-siècle de « mission ». Mieux : plus d’un auteur, comédien, ou metteur en scène rêverait de faire rire ainsi le public. C’est même à peine croyable de se bidonner sur un résumé aussi peu glamour. Or, ce rire ne tient souvent qu’à un fil, et c’est ce qui fait la beauté et la force de Mission.

Ce petit miracle réside d’abord dans la façon fort subtile qu’à Bruno Vanden Broecke d’amener à lui le public, petit à petit. Rapidement, on se prend à aimer « son » missionnaire un poil gâteux (même le maniement de son magnétophone à cassettes se révèle périlleux) mais percutant et ironique. Nous devenons les spectateurs de cette conférence imaginaire, posture qui peut sembler facile au premier abord, mais permet une empathie réelle avec le personnage.

La religion ? Le Congo ? On redoute la morale, le misérabilisme, la culpabilisation du spectateur. Il n’en est rien. Le texte serpente sans cesse entre anecdotes souvent cocasses et évocation, par touches, d’une vie quotidienne traversée par la pauvreté et la violence. Avion dont les sièges sont des chaises de jardin, confession collective (deux cents fidèles invités à marmonner simultanément leurs péchés !) ou impayable scène des baptêmes (le père blanc est tout content de baptiser une flopée d’enfants de son propre nom) côtoient avec souplesse des récits beaucoup plus poignants.

Comme la confiance s’installe (envers le texte, le personnage, le comédien), on se sent rapidement bien en compagnie de ce vieux briscard de la brousse, sa façon débonnaire et touchante de balancer vannes et souvenirs. Presque trop bien, grâce à son art de dissimuler le trop dur, l’indicible, derrière de pudiques silences.

Un naturel confondant

En effet, grâce à Bruno Vanden Broecke, la révolte affleure et ne demande qu’à exploser. Le comédien joue ce texte en le malaxant, en le travaillant avec délicatesse comme un artisan la matière brute. Il l’interprète depuis 2007, en français et en néerlandais, et paraît l’avoir intériorisé à un point ultime. C’est un peu la même impression que dégage un Michel Bouquet, dans, par exemple, le Roi se meurt. Dire le texte, à la fois d’une manière tout à fait adaptée au théâtre, en en faisant ressortir toute la puissance, et en même temps avec un naturel confondant. Sans doute la seule recette possible pour « faire théâtre » avec cette œuvre proche du documentaire, réalisée à partir de dizaines d’entretiens avec des missionnaires du Congo.

Mais plus le temps passe, moins l’émotion ne peut être dissimulée. Bruno Vanden Broecke semble lui-même ouvrir progressivement les vannes pour laisser monter en lui l’indignation, la tristesse et la colère. Arrivent les moments où l’on ne peut plus se cacher derrière les sourires, et ce crescendo culmine à la fin du spectacle, saisissante.

Cette mise en scène, par son apparente simplicité, nous rappelle que l’important est de servir l’œuvre. À cet égard, on pense à une mise en scène encore plus minimaliste d’un écrit qui n’était pour le coup pas fait pour le théâtre (quoique…), le discours De la race en Amérique prononcé par Barack Obama en 2008, dit par un comédien seul derrière son pupitre. Et qui frappait aussi les esprits. Comme si, parfois, les mots s’imposaient d’eux-mêmes, réaffirmant le rôle du metteur en scène, celui d’un humble et dévoué passeur. 

Céline Doukhan


Mission, de David Van Reybrouck

Éditions Actes-Sud Papiers

Traduction en français : Monique Nagielkopf

Mise en scène : Raven Ruëll

Avec : Bruno Vanden Broecke

Dramaturgie : Ivo Kuyl

Scénographie : Leo De Nijs

Création lumière : Johan Vonk

Gestion technique : Donald Bar

Lumières : Marc De Boelpaep

Son : Dimi Joly

Photo : Koen Broos

Production : K.V.S. (Belgique)

L’Espal • 60-62, rue de l’Estérel • 72058 Le Mans cedex 2

www.quinconces-espal.com

Réservations : 02 43 50 21 50

Les 13 et 14 novembre 2014 à 20 h 30

Durée : 1 h 50

8 €

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7 novembre 2014 5 07 /11 /novembre /2014 18:04

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26 octobre 2014 7 26 /10 /octobre /2014 19:50

Au plus près


Par Léna Martinelli

Les Trois Coups.com


Coup de cœur pour Élie Guillou, jeune artiste aux multiples facettes qui a présenté, dans le cadre des Berniques en folie « Rue Oberkampf », une épopée loufoque des cafés-concerts parisiens. L’Île-d’Yeu a aussi été une étape appréciée de son « Lavomatic Tour », un happening à son image : créatif et généreux.

elie-guillou-615 hexagone

« Élie Guillou » | © Hexagone

Dans son one-man-show, Élie Guillou nous raconte le périple d’un « petit Breton » monté à la capitale, un chanteur débutant qui n’a qu’un seul but : pousser les portes dorées du Bataclan tout en bas de la rue Oberkampf. Le voilà donc, guitare en bandoulière, à la sortie du métro, mais la route est longue et semée d’embûches. En guise de première épreuve, le camouflet au café des Sports, tout en haut de la rue, qui le mène aussitôt à la case suivante, Pôle emploi. Là, une conseillère qui n’a que faire des « poids morts de la Montgolfière de la croissance », lui fait comprendre, vite fait, bien fait, les joies et les vicissitudes de l’intermittence. Pour autant, armé de « sa vanité autocentrée et de sa nécessité poétique », Élie Guillou ne se décourage pas.

Bien que « génie sous tutelle », le chanteur parvient à décrocher une résidence dans un restaurant, grâce à un improbable tube, séduit même Wilfried Bridge, producteur aussi fumeux que fameux. Puis, c’est au tour d’un coach de le prendre en main : « Tu veux la reconnaissance ? Alors, le sens, c’est en option ». Relooké, rebaptisé Frisouille, le candidat à la gloire écume cafés-concerts et boîtes de nuit soir après soir, gagne des concours, élimine des gens, tous très talentueux. Jusqu’au stade ultime : le seuil du Bataclan.

De Ménilmontant aux routes du succès

Impasse ou voie royale, ces mésaventures sont savoureuses. Excellent conteur, Élie Guillou est aussi doté d’un talent musical certain. Son one-man-show est bien construit et sa plume enlevée. Malgré l’apparente légèreté du propos, il nous livre ici un hymne à la diversité et une critique très juste du show-business qui privilégie l’emballage à la singularité de l’artiste et la conception du produit à l’essence de l’œuvre. Le tout, avec un humour décapant !

Sincère et généreux, le jeune homme touche droit au cœur. Il y a un peu de son histoire là-dedans, car Élie Guillou, issu d’une lignée d’interprètes, est encore un sacré bourlingueur. Troubadour des temps modernes, il est chanteur public à ses heures, écrivant des chansons sur mesure, mettant son stylo, sa voix et sa guitare au service de qui le lui demande. Déclaration d’amour, naissance, éloge funèbre, curriculum vitae, coup de gueule… toutes les situations peuvent se prêter à la ritournelle. Il est possible de passer commande, via son site, y compris pour un concert à domicile.

Au plus près des gens

Un salon ou un jardin, c’est un lieu convivial pour une soirée de chansons et de vie mélangée. Mais les lavomatiques, quels drôles d’endroits pour une rencontre ! Car Élie Guillou y organise également des sessions une fois par mois, le temps d’une machine et d’un séchage. Sous sa houlette, tous ceux qui le désirent viennent alors partager leurs créations. Original, ce happening avec une chaussette à laver comme ticket d’entrée ! Après Paris, Le Havre, Rennes, Brest, Avignon, Bruxelles, le Lavomatic Tour a donc fait escale à L’Île-d’Yeu, où La Tornade bleue s’est transformée en scène ouverte aux multiples talents locaux. La place Kétanou n’a jamais aussi bien porté son nom…

La devise d’Élie Guillou : « Descendre de scène pour monter dans le monde ». D’ailleurs, depuis 2009 et sa tournée à pied de Paris à Brest, il en a parcouru des kilomètres. Trente jours à chanter sous les préaux d’écoles, dans des stations-service ou des fermes, même au beau milieu des champs, avec du public au poulailler comme au balcon, puis un long périple pour découvrir les us et coutumes de sociétés différentes, notamment kurdes, garantes d’une tradition orale très forte. Alors, on lui souhaite bonne route. Nul doute qu’il va sillonner d’autres paysages, naturels et humains, qui sauront encore l’inspirer. Pour un jour, peut-être, partager ses créations au Bataclan… Au plus près de ses rêves. 

Léna Martinelli


Rue Oberkampf, d’Élie Guillou

Productions Guillou Frères • 39 A, rue de la Grange-aux-Belles • 75010 Paris

Site : www.elieguillou.fr

Plan B • 13, rue du Coin-du-Chat • 85350 L’Île-d’Yeu

Renseignements : 02 51 58 32 58

Page Facebook du festival : www.facebook.com/lLesberniquesenfolies

Le 25 octobre 2014, à 18 heures

Durée : 1 h 15

Entrée libre

Tournée :

– Le 19 novembre 2014 : Centre de la Chanson, Paris

– Le 22 novembre 2014 : Panonica, Nantes

– Le 26 novembre 2014 : Le Bijou, Toulouse

– Le 27 et 28 novembre 2014 : école d’Autan, Limoux

– Le 28 novembre 2014 : Le Banc sonore, Rabastens

– Le 29 novembre 2014 : salle des fêtes, Montans

– Le 9 janvier 2015 : Polynotes, Paris

Lavomatic Tour

Conception et animation : Élie Guillon

La Tornade bleue • place Kétanou • 85350 L’Île-d’Yeu

Renseignements : 02 51 58 32 58

Page Facebook du festival : www.facebook.com/lLesberniquesenfolies

Le 26 octobre 2014, à 17 heures

Durée : un lavage et un séchage

Entrée libre

Tournée :

– Le 4 novembre 2014 à 18 h 30 : Lavomatic de M. Descamp, 72, rue Joseph‑Morlant, Le Havre

– Le 5 novembre 2014 à 19 heures : 53, rue des Cinq-Diamants 75013 Paris

– Le 6 novembre 2014 à 19 heures : Lavomatique Kennedy, 27, cours J.‑F. Kennedy, Rennes

– Le 7 novembre 2014 à 19 h 30 : Laverie des Halles, 9, rue Massillon, quartier Saint‑Martin, Brest

– Le 25 novembre 2014 à 19 h 30 : Midi Laverie, impasse de l’Hôtel-de-Palerme, L’Isle‑sur‑la‑Sorgue

– Le 2 décembre 2014 à 19 h 30 : Lav’matic, 9, rue du Chapeau-Rouge, Avignon

Chanteur public

Sortie de l’album prévue le 21 novembre 2014

Souscription possible : http://www.elieguillou.fr/wordpress/wp-content/uploads/2014/08/Souscription-Album-Chanteur-Public.pdf

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25 octobre 2014 6 25 /10 /octobre /2014 22:37

Les Berniques en folie : qualité et partage


Par Léna Martinelli

Les Trois Coups.com


Ce festival de L’Île-d’Yeu, dont c’était la 15e édition cette année, vient de s’achever. Une dizaine de spectacles autour de la musique, dont la plupart gratuits. Un succès bien mérité avec de belles rencontres et découvertes !

les-berniques-en-folie-300 Faut bien être un peu « ouf » pour concevoir un festival en plein automne au large de l’Atlantique ! Sa joyeuse bande d’organisateurs n’est pourtant pas atteinte par la folie des grandeurs. La manifestation ne préfère-t-elle pas les talents atypiques aux têtes d’affiche ? Elle est plutôt stimulée par ce pari culotté de mettre sur pied un tel évènement à L’Île-d’Yeu. En effet, l’insularité impose de lourdes contraintes, à commencer par le transport en bateau qui fait exploser les coûts de production : « La mairie, le conseil général et plusieurs commerçants nous soutiennent, mais le budget des Berniques en folie est vraiment modeste », explique Clément Bertrand qui en a repris la direction il y a cinq ans, avec Jude, Michel, Delphine, Sylvie, Rosenn et Eddy.

Alors, comme d’habitude, la population locale s’entraide. L’équipe de bénévoles assure vraiment : organisation, technique, hébergement, restauration… ils sont sur tous les fronts. Leur implication témoigne du réel engouement des îliens pour cet évènement désormais incontournable qui repose sur la volonté de donner tout leur sens aux traditions d’accueil et d’échange de L’Île-d’Yeu. Oui, le festival s’est bien accroché à son « caillou ». Comme les berniques, ces coquillages collés aux rochers qui résistent aux vents et marées.

Une programmation de qualité

La programmation, éclectique, est une belle occasion de montrer le dynamisme des scènes îslaises, depuis les bars aux ambiances intimistes (L’Esquadrille, Le B.D.M., L’Équateur, Le Navigateur) jusqu’au mythique Casino et La Citadelle, foyers de la culture, en passant par Le Plan B, sans doute le lieu le plus branché de L’Île-d’Yeu, entre épicerie solidaire, espace de rencontres artistiques et maison de quartier.

Côté musical, le croisement des genres est de mise. Ainsi, Ezza a partagé son point de vue sur le devenir de son peuple avec un groove du désert mâtiné de musique traditionnelle touareg, tandis que le groupe Vaguement la jungle revisitait Mozart, Led Zeppelin ou Massive Attack. Surprenant, aussi, comme des artistes peuvent, avec des moyens différents, provoquer des ondes de choc : Loïc Lantoine chante, dit, éructe, et sa voix nue, accompagnée d’une guitare, suffit pour viser juste, au centre de l’humain, alors que Logilo & The Supersoul Brothers, dix instrumentistes sur scène et derrière une platine, ont offert un show généreux, avec du bon gros son, qui ramène aux sources du hip-hop. Du coup, le public, comblé, a fait chauffer le dancefloor. Enfin, Niobé nous a embarqués avec ses pulsations musicales glanées çà et là, ses rythmes chaloupés, ses textes ciselés. Il brasse les utopies, et ça fait chaud au cœur.

loic-lantoine-615 florent-sorin

Loïc Lantoine | © Florent Sorin

Même si le fil rouge reste la musique, l’ouverture vers le théâtre semble avoir été très appréciée cette année. Ainsi, Kurt Cobain, peu importe, tant pis… de la compagnie Boîte à outils a retracé la trajectoire de Kurt Cobain, interprète mythique à la fin tragique du groupe Nirvana. Quant à Élie Guillou, il a donné un one-man-show sur le périple parisien d’un « petit Breton » monté à la capitale pour pousser les portes dorées du Bataclan. Coup de cœur pour ce jeune artiste aux multiples facettes, entre autres conteur, chanteur et organisateur de concerts dans des Lavomatic.

Il y en a donc eu pour tous les goûts. Et tous les âges, puisque les petits ont également pu voir le Clown, la Fleur et l’Oiseau de la compagnie Taïko. D’ailleurs, aux Berniques en folie, l’esprit est bon enfant, c’est la convivialité qui prime. Du reste, la plupart des spectacles sont en accès libre. Trop confidentiel, ce festival mériterait pourtant d’être plus suivi, car la programmation est de qualité. Cette année, le public a été ravi de découvrir ces talents prometteurs ou plus confirmés. Mais si la population locale et des vacanciers de la Toussaint ont été de la fête, encore trop peu de curieux ont fait le déplacement du continent pour participer à l’évènement. Dommage ! Ils ont raté une bien belle édition. 

Léna Martinelli


Les Berniques en folie, 15e édition

Plusieurs lieux de Port-Joinville • 85350 L’Île-d’Yeu

Du 22 au 26 octobre 2014

Réservations : 02 51 58 32 58 (office de tourisme de L’Île-d’Yeu)

Page Facebook du festival : www.facebook.com/lLesberniquesenfolies

Kurt Cobain (peu importe tant pis…), par La Boîte à outils

Site : www.la-bo.eu

Mise en scène : Frédéric Jessua

Avec : Mélie Fraisse, Marie Nicolle, Baptiste Chabauty, Frédéric Jessua, Thomas Matalou, Liam Morrissey

Au Casino, le 22 octobre 2014, à 20 h 30

10 €

Concert de Niobé

Accompagné de Jacques Livenais, Tibo, Jean Fred Philéas

Site : www.jpniobe.wix.com/niobe-site

Au bar de L’Esquadrille, le 23 octobre 2014, à 19 h 30

Concert d’Ezza

Site : www.ezza.fr

Au bar du B.D.M., le 23 octobre 2014, à 22 h 30

Concert de Loïc Lantoine

Accompagné à la guitare par Karim Arab

www.facebook.com/LoicLantoineOfficiel

Au bar de L’Équateur, 24 octobre 2014, à 19 h 30

Concert de Vaguement la jungle

Site : http://www.vaguementlajungle.com

Au bar du Navigateur, le 24 octobre 2014, à 22 h 30

Le Clown, la Fleur et l’Oiseau, d’Isabelle Bord

Compagnie Taïko

Site : www.compagnie-taiko.fr

Le 25 octobre à 16 heures à la salle 3 de La Citadelle

5 €

Tout public, dès 3 ans

Rue Oberkampf, d’Élie Guillou

Site : www.elieguillou.fr

Au Plan B, le 25 octobre 2014, à 18 heures

Concert de Logilo & The Supersoul Brothers

Site : http://www.supersoulbrothers.com

Au Casino, le 25 octobre 2014, à 22 heures

10 €

Le Lavomatic tour, d’Élie Guillou

Site : www.elieguillou.fr

Au lavomatique La Tornade bleue, le 26 octobre 2014, à 17 heures

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29 septembre 2014 1 29 /09 /septembre /2014 15:13

Une antipréparation
à l’accouchement


Par Céline Doukhan

Les Trois Coups.com


Est-ce cela, la naissance ? Une chose est sûre, la vision ultra-intimiste et intériorisée qu’en donne Clara Cornil n’a rien de rassurant.

noli-me-tangere-300 sylvain-thomas Chorégraphe et interprète, Clara Cornil se propose d’explorer la naissance comme « un passage, un passage initiatique pour la mère et l’enfant, pour le couple. Elle ouvre des dimensions inconnues en chacun. C’est un moment de révélation, de reliance ». Hum, humm… On le voit, le but ne sera donc pas de démystifier l’évènement, façon « préparation à l’accouchement », mais plutôt de plonger dans son mystère essentiel.

Le résultat est un spectacle plutôt aride, fait de lenteur et de silences ponctués de séquences de gestes vifs et répétés. La première partie pourrait se dérouler dans un ascenseur : Clara Cornil reste debout, les pieds ne bougeant pas d’un iota, pendant une demi-heure. C’est tout le haut de son corps qui, en revanche, déploie des ondulations tantôt presque imperceptibles, tantôt quasi mécaniques, en saccade.

Ces mouvements ne miment jamais l’accouchement. Le seul moment qui paraît représenter clairement quelque chose, peut-être le plus beau de Noli me tangere, se produit lorsque l’artiste, accroupie, les cheveux renversés vers l’avant, fait progressivement descendre ses mains en cercle autour de son crâne, symbolisant ainsi l’apparition tant attendue de la tête du bébé.

Nous sommes perplexes

Une atmosphère encore plus ascétique enveloppe la deuxième partie, dans laquelle la danseuse évolue entièrement nue sous des lumières ocres parfois très faibles. Clara Cornil fait alors quelques pas puis s’allonge, soulève un coude, un genou, le pied, tourne le front… Et cela prend un temps infini. Qu’évoquent ces gestes d’une lenteur extrême, ces figures tordues, tenues pendant ce qui semble être de longues minutes ? Ce mode d’expression pourra sans doute toucher certains spectateurs, mais nous, nous sommes perplexes.

La bande-son originale, créée par Pierre Fruchard, tend résolument vers le dépouillement et l’abstraction, achevant de nous éloigner de toute forme de réalisme voire de sentiment. Même, elle a plutôt des accents anxiogènes (par exemple, lors de ce fameux moment de la naissance proprement dite), et ce n’est que vers la fin qu’elle nous offre un répit, presque un soulagement, quand résonnent des voix d’anonymes qui parlent des premiers instants de la relation entre la mère et le nouveau-né.

Telle est la proposition radicale de Clara Cornil, dont la sincérité et l’engagement ne font aucun doute. On lui reconnaît sans peine le grand mérite de ne pas avoir cédé à la facilité sur un thème qui aurait pu être traité avec beaucoup moins d’exigence. Interprète, elle donne beaucoup d’elle-même. On devine que sa prestation est le fruit d’une exploration intérieure approfondie, et qui ne fait pas l’impasse sur les incertitudes et les peurs d’une femme face à un tel bouleversement. 

Céline Doukhan


Noli me tangere, de Clara Cornil

Compagnie Les Décisifs

Chorégraphie et interprétation : Clara Cornil

Création sonore : Pierre Fruchard

Création lumière : Jean-Gabriel Valot

Regards extérieurs : David Subal, Anne Journo

Photo : © Sylvain Thomas

Théâtre des Quinconces • place des Jacobins • 72000 Le Mans

www.quinconces-espal.com

Réservations : 02 43 50 21 50

Le 25 septembre 2014 à 12 h 30 et 19 heures, le 26 septembre à 12 h 30

Durée : 50 minutes

8 €

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25 septembre 2014 4 25 /09 /septembre /2014 19:40

Les frères Lescop : diablement efficaces, ces zozos !


Par Léna Martinelli

Les Trois Coups.com


Parmi les pépites découvertes au Chaînon manquant : le L.A.R.I.O., ingénieux concepteur de machines à rêves, livre un très beau spectacle sur la puissance de l’imaginaire comme moyen de résistance, tandis que la compagnie Bris de banane offre un génial pastiche du cinéma des années 1930 à 1960.

meurtre-au-motel-615 anne-baraquin-sofam

« Meurtre au motel » | © Anne Baraquin / S.O.F.A.M.

Le rêve comme antidote, comme moyen de survie… Suspendu raconte l’histoire de Léon Chartier, soldat désobéissant de la Première Guerre mondiale. Arrêté pour avoir refusé d’exécuter un ordre, il attend sa sentence au cachot. Il puise alors dans son imagination pour oublier son quotidien. Comme lui, de nombreux soldats français (2 500) ont été condamnés à mort par les conseils de guerre. La célébration du centenaire de la Guerre 1914-1918 est l’occasion de le rappeler.

Sur scène, maquettes et machines insolites nous plongent dans l’enfer du conflit. Non pas celui des tranchées, mais des bombardements et du trou, car le soldat est vite emprisonné. Entre ombres et lumières, les comédiens du L.A.R.I.O. (Laboratoire de recherche pour un imaginaire onirique) manipulent à vue pour révéler une à une toutes les chimères, sur les chemins de la gloire, de l’horreur et de la liberté espérée. L’homme comble également sa solitude en convoquant ses souvenirs. Ainsi, tandis que le désir amoureux du jeune fiancé se consume, les invités prennent place, par la grâce de l’illusion, à la table du festin, et tout un monde s’anime autour de lui.

Depuis 2008, la compagnie propose des spectacles-installations mettant en scène l’objet et la machinerie, explorant l’espace-temps à partir de matières sonores, de systèmes de projection, de procédés d’animation, de jeux d’ombres. Ingénieuse mécanique qui fonctionne ici à merveille : mêlant le jeu d’acteur à l’art cinétique, le spectacle raconte avec poésie et beaucoup de finesse l’imprenable, ce que nous avons chacun en nous, le rêve et l’imaginaire. La mise en scène bascule sans cesse entre l’urgence de la réalité et les fantasmes, avec de très belles idées, comme la représentation, par un régiment de souris sur un champ de tapettes, du fameux assaut auquel le rebelle refusa de participer. Souris qui devient rat, fidèle compagnon de cachot, mascotte du spectacle.

La compagnie Bris de banane : géniale et désopilante

Comment l’homme peut-il vivre dans le chaos ? Il peut s’évader grâce à l’imaginaire. Il peut aussi résister par le rire. Pour Meurtre au motel, la compagnie Bris de banane ne fait pas dans la demi-mesure. Personnages caricaturaux, situation absurdes, idées cocasses… c’est juste désopilant. Ses interprètes sont dans la surenchère gestuelle. Normal ! Ils pastichent sans complexes le cinéma des années 1930 à 1960. Murnau, Hitchcock… les frères Lescop connaissent leurs classiques sur le bout de la langue, si j’ose dire. Bel hommage au cinéma muet, en effet, mais que de bruit ! Pas seulement celui fait par le public, hilare. Sans la moindre parole, le technicien s’applique à illustrer au micro ce que le comédien mime en direct, sauf que ça dérape vite. Tout est parfaitement synchronisé jusqu’à ce que le bruiteur prenne quelques libertés et piège l’acteur, histoire de jouer avec les clichés de l’épouvante, du thriller et du polar.

Peu de moyens, si ce n’est ceux du jeu et de la mise en scène, réglés au millimètre. Avec un panneau et quelques accessoires, le duo a construit un polar sanglant de toutes pièces, effets spéciaux et 3D compris. Il a su exploiter le langage cinématographique, utilisant la technique du cadre et du hors-cadre, jouant sur la profondeur de champ, parvenant même à faire un travelling. Diablement efficaces, ces zozos ! Voilà une des plus belles découvertes de ce festival. 

Léna Martinelli


Le Chaînon manquant / F.N.T.A.V. 2014

Du 17 au 21 septembre 2014 à Laval et Changé

Saint-Julien • 14, rue Sainte-Anne • 53000 Laval

Site : www.fntav.com

Renseignements : 02 43 49 85 11

8 € | 6 €

Réservations :

– Office du tourisme • 1, allée du Vieux-Saint-Louis • 53000 Laval

02 43 49 45 26 (du lundi au vendredi de 9 h 30 à 18 h 30, le samedi de 9 h 30 à 18 heures, le dimanche de 9 h 30 à 12 h 30 et de 13 heures à 16 h 30)

– Centre d’information jeunesse • place du 18-Juin • 53000 Laval

02 43 49 86 55 (lundi et jeudi de 13 h 30 à 18 heures, mardi, mercredi, vendredi de 10 heures à 12 heures et de 13 heures à 18 heures)

– Les Ondines • place d’Elva • 53180 Changé

02 43 53 34 42 (du lundi au samedi de 9 heures à 12 h 30 et de 14 heures à 18 heures, le samedi de 9 h 30 à 12 h 30)

– En ligne : F.N.A.C. spectacles • Ticketnet

Des navettes gratuites sont mises en place le vendredi 19 et le samedi 20 septembre à 23 h 30, 0 h 30, 1 h 30 au départ du square de Boston en direction des 4 parkings relais en périphérie de la ville (Octroi, Technopolis, Jaunaie, C.M.A.). Les navettes du festival desservent également les communes suivantes : Bonchamp, Louverné, L’Huisserie, Changé et Saint-Berthevin

Suspendu, d’Antoine Birot

Cie Le L.A.R.I.O. • centre Jean-Vilar • 1 bis, rue Bergson • B.P. 80931 • 49009 Angers cedex 01

Site : www.compagnielario.fr

Courriel : igor@compagnielario.fr

Diffusion : contact@plusplusprod.com

02 40 12 04 80 ou 06 08 16 14 08

Avec : Antoine Birot, Raphaël Dalaine, Jean-Michel Noël

Regard complice : Mathias Massieu

Chorégraphe et plasticien : Stéphane Delaunay

Création lumière : Jean-Michel Noël

Costumes : Thérèse Angebault

Construction métallique : Laurent Monfils

Conseils et regards extérieurs : Carole Bonneau

Administration : Igor Angelo

Durée : 55 minutes

À partir de 9 ans

http://www.compagnielario.fr/index.php?page=suspendu-videos

Sélection : Région en scène Pays de la Loire

Meurtre au motel, de Yann Lescop et Yvan Lescop

Cie Bris de banane • Irène Joliot-Curie • 76600 Le Havre

Site : http://www.brisdebanane.com/siteBdB.php#ContentMeurtre

Avec : Yvan Lescop et Yann Lescop

Durée : 45 minutes

Tout public

http://vimeo.com/35205950

Sélection : Région en scène Normandie

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25 septembre 2014 4 25 /09 /septembre /2014 19:08

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24 septembre 2014 3 24 /09 /septembre /2014 18:46

Une folle journée…
au Chaînon manquant


Par Léna Martinelli

Les Trois Coups.com


Pas vraiment classique, la programmation de ce festival dédié à la découverte de nouveaux talents ! Dense, la journée passée à Laval et Changé a permis de repérer le travail de plusieurs compagnies ou groupes.

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« les Banquettes arrière » | © D.R.

Inclassable, le groupe Slash / Gordon mêle opéra classique, jazz, sonorités trad et musique improvisée. Ces quatre instrumentistes, aux parcours éclectiques, travaillent depuis longtemps avec la compagnie lyonnaise Théâtre Craie autour des textes de Claire Rengade. Ils y ont pris goût pour les auteurs contemporains, comme Marion Aubert ou Marie Dilasser, avec lesquelles ils ont collaboré à l’occasion d’ateliers d’écriture, de résidences de création et de performances. Ce concert présenté au Chaînon est le fruit de ces rencontres. Ils y ont repris, à leur sauce, des airs de scène et des chansons qui ont nourri leurs précédents spectacles. À chaque texte, sa mélodie cousue sur mesure. Leur démarche de mise en notes ou de « traduction sonore » d’œuvres théâtrales est d’autant plus originale que leur univers est très singulier et leurs personnalités bien trempées.

Quel talent ! Ces musiciens à la technique irréprochable passent d’un instrument à l’autre avec une facilité déconcertante : violon, contrebasse, clarinette, trombone, trompette, sans oublier des objets loufoques qui offrent tantôt une ambiance de fanfare urbaine, tantôt celle d’un orchestre quelque peu déglingué. Couinements d’animaux, vocalises bien étudiées, donnent le ton. Décalé, le spectacle ne manque pas d’humour. Sans aucune concession, les interprètes mettent toutes leurs tripes dans ce concert très réussi, véritable invitation à entrer dans l’intimité de chaque texte, dans la musicalité de sa langue.

De drôles de dames

Les trois nanas des Banquettes arrière viennent aussi du théâtre, mais Marie, Fatima et Cécile sont comédiennes, avec un fort penchant clownesque : Marie est passée par Le Rire médecin et Cécile Le Samovar ; deux d’entre elles font partie de la L.I.N.A. (Ligue d’improvisation de Nantes-Atlantique). Et cela se voit ! Un incident technique survenu lors de la représentation leur a fourni l’occasion de montrer l’étendue de leur talent.

Devenues chanteuses par accident, elles offrent un concert a capella hilarant. Leurs chansons sont écrites comme autant de portraits, qui grincent, décapent et parfois dérapent, mais toujours dans la bonne humeur. Chacune, avec son physique très particulier, s’illustre par un vice ou un défaut. Ainsi, Marie trop gourde fait de ces bourdes ! Pourtant, elle n’est jamais lourde. Quoique ! Elle, comme les deux autres, n’en manque pas une pour écraser ses partenaires. Coups bas et vannes bien placées émaillent le spectacle dont les transitions sont particulièrement bien travaillées. C’est d’ailleurs Marie qui a écrit les textes – drôlement efficaces – servis par d’excellents arrangements vocaux.

On l’a dit, l’interprétation est remarquable. Délurées à souhait, les Banquettes arrière ont l’art et la manière de partager des lapalissades (savoureuses, si je puis dire) qui viennent rythmer la représentation : « Nous pouvons affirmer de source sûre que cunnilingus n’est pas… un nuage. ».

Et quand elles entonnent leur chanson pour enfants (pas vraiment douce !), c’est la fin de ce divertissement de qualité promis à un grand succès. Dommage ! On était en si bonne compagnie… Mais c’est sûr, on les reverra bientôt. En haut de l’affiche. D’ailleurs, plusieurs dates sont déjà programmées, notamment dans la région dont elles sont originaires, les Pays de la Loire, grâce au Chaînon. À suivre, donc. 

Léna Martinelli


Le Chaînon manquant / F.N.T.A.V. 2014

Du 17 au 21 septembre 2014 à Laval et Changé

Saint-Julien • 14, rue Sainte-Anne • 53000 Laval

Site : www.fntav.com

Renseignements : 02 43 49 85 11

8 € | 6 €

Réservations :

– Office du tourisme • 1, allée du Vieux-Saint-Louis • 53000 Laval

02 43 49 45 26 (du lundi au vendredi de 9 h 30 à 18 h 30, le samedi de 9 h 30 à 18 heures, le dimanche de 9 h 30 à 12 h 30 et de 13 heures à 16 h 30)

– Centre d’information jeunesse • place du 18-Juin • 53000 Laval

02 43 49 86 55 (lundi et jeudi de 13 h 30 à 18 heures, mardi, mercredi, vendredi de 10 heures à 12 heures et de 13 heures à 18 heures)

– Les Ondines • place d’Elva • 53180 Changé

02 43 53 34 42 (du lundi au samedi de 9 heures à 12 h 30 et de 14 heures à 18 heures, le samedi de 9 h 30 à 12 h 30)

– En ligne : F.N.A.C. spectacles • Ticketnet

Des navettes gratuites sont mises en place le vendredi 19 et le samedi 20 septembre à 23 h 30, 0 h 30, 1 h 30 au départ du square de Boston en direction des 4 parkings relais en périphérie de la ville (Octroi, Technopolis, Jaunaie, C.M.A.). Les navettes du festival desservent également les communes suivantes : Bonchamp, Louverné, L’Huisserie, Changé et Saint-Berthevin

On ne peut pas le dire autrement, de Slash / Gordon

Textes de Claire Rengade, Sylvain Levey, Marie Henry, Marion Aubert, Claudius Lünstedt, Marie Dilasser, William Pellier

Site : www.slashgordon.net

Courriel : franck.gir@free.fr

Diffusion : Les Vertébrées • Nathalie Didry • 04 75 05 27 35 ou 06 16 33 44 66

Avec : Franck Giraud (clarinette et voix), Radoslaw Klukowski (trompette, marching, trombone, objets, voix, composition), Laura Tejeda (voix, objets, composition), Jérôme Ogier (contrebasse, violon, voix, composition)

À partir de 10 ans

On peut pas le dire autrement, album 13 titres, 2011 © Slash / Gordon

Sélection : Région en scène Rhône-Alpes

Les Banquettes arrière

Textes : Marie Rechner

Site : www.lesbanquettesarrieres.weebly.com

Courriel : lesbanquettesarrieres@rocketmail.com

Diffusion : contact@plusplusprod.com • 02 40 12 04 80 ou 06 08 16 14 08

Avec : Marie Rechner, Cécile Le Guern, Fatima Ammari‑B

Arrangements vocaux : Philippe Chasseloup

Tout public

https://www.youtube.com/watch?v=UPU5m3-973o

Sélection : Région en scène Pays de la Loire

Tournée :

– Le 26 septembre 2014 : Le Son du Fresnel de Beaucouzé (49)

– Le 27 septembre 2014 : espace Cœur en scène Rabelais de Rouans (44)

– Le 3 octobre 2014 : centre François-Rabelais de Changé (72)

– Le 4 octobre 2014 : Le Quatrain de Haute-Goulaine (44)

– Le 11 octobre 2014 : Le Quai des Arts de Pornichet (44)

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19 septembre 2014 5 19 /09 /septembre /2014 16:44

Audacieux Éphémère


Par Céline Doukhan

Les Trois Coups.com


« Scène conventionnée pour les écritures théâtrales contemporaine » : un label très officiel pour l’exigeant quoique convivial Théâtre de l’Éphémère au Mans. Et, le croirez-vous ? Tous les spectacles sont à huit euros…

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« Orphelins » | © H. Dewasmes

Face au mastodonte du nouvel attelage Les Quinconces-L’Espal existe un théâtre petit mais vaillant. Que dire, il existe : il étincelle ! Face à lui, donc, au propre comme au figuré, David semble affronter Goliath. Ses trois étages serrés entre les bâtiments mitoyens, la façade jaune coquille d’œuf contraste avec l’immense vaisseau de verre qui se déploie depuis quelques mois à quelques dizaines de mètres de là, de l’autre côté de la vaste place des Jacobins…

Et pourtant, il est là et bien là, le Théâtre Paul‑Scarron, animé depuis 1991 par le Théâtre de l’Éphémère. D’abord en raison de l’identité marquée de sa programmation, entièrement tournée vers les auteurs vivants. Mais aussi grâce à un public fidèle, prêt à suivre son équipe passionnée dans des territoires sans doute peu familiers. C’est ce pari que relèvent à chaque nouvelle saison les deux codirecteurs artistiques, Didier Lastère et Jean‑Louis Raynaud. Et puis avec sa taille relativement modeste (148 places), son minuscule guichet pour la billetterie, son bar sympathique installé sur une mezzanine en surplomb du plateau, ses expositions de peinture dans le hall d’entrée… il émane du lieu de chaleureux effluves de Off d’Avignon. Grâce aussi bien sûr aux aventures théâtrales qu’il offre avec générosité au public…

Au menu, donc, une initiative qui met le pied à l’étrier à de jeunes comédiens, « Premier plateau ». Le dispositif fédère plusieurs salles sarthoises qui accueilleront la création Vingt ans, et alors !, d’après le dramaturge néerlandais Don Duyns. Pour une vision passablement déglinguée de la famille, on sera servi avec Orphelins [et ici] de Dennis Kelly, décrit comme un « thriller», ou encore Ma famille, un « conte généalogique » dans lequel tout un chacun vend littéralement père et mère pour s’acheter les objets du confort moderne. On verra aussi trois comédiens interpréter Deux vieilles dames dans une pièce aux dialogues crus et minimalistes. Les Impossibles rencontres de Peter Asmussen, mises en scène par Yvon Lapous, distingué en 2011 pour le Voyage d’Alice en Suisse, donnent bien envie, également.

Les amateurs de formules plus roboratives pourront quant à eux se rassasier grâce aux deux cycles programmés, le premier intitulé « Auteur et metteur en scène » qui explore la problématique de l’auteur mettant en scène son propre texte. Quant au cycle « Libertés, des voix s’élèvent » en partenariat avec Les Quinconces-L’Espal, il propose des mises en scène de paroles on ne peut plus actuelles, et fera entendre un missionnaire revenant d’Afrique, un trentenaire de Charleroi et le groupe égyptien El Warsha. À noter également, la reprise (pour la dernière fois sans doute) de l’une des créations du Théâtre de l’Éphémère, Pour Louis de Funès de Valère Novarina, interprété par Didier Lastère. 

Céline Doukhan


Également couvert par les Trois Coups : Amédée de Côme de Bellescize.

Voir aussi « Ma famille », de Carlos Liscano et « John a disparu », d’Israël Horovitz (critique), Off 2007, Caserne des pompiers à Avignon

Voir aussi « la Guitare », de Michel del Castillo (critique), Off du Festival d’Avignon 1996, Théâtre du Chêne-Noir à Avignon


Théâtre Paul-Scarron • 8, place des Jacobins • 72000 Le Mans

www.theatre-ephemere.fr

Réservations : 02 43 43 89 89

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